Il est minuit à Essaouira,
Niché dans une cour est un groupe de musiciens vêtus de jouer de la batterie basse, anches et qaraqebs, métal carillons qui sont claqua ensemble dans les doigts. Leur chef, le maalem, cueille un luth à trois cordes gimbri. Chanteurs à pompon au sommet caps tissent un chant polyrythmique dans le son. Le groupe est entouré par un public respectueux: les uns debout, certains préférant s'asseoir les jambes croisées.
Tout à coup, le rythme s'accélère et l'un des chantres se lance dans une séquence éblouissant de fentes, de sauts et cosaque comme genouillères coudes. Enfin, il tourne sur place, son long gland tournoyant comme une pale d'hélicoptère. Un membre de l'auditoire rejoint dans et finit par s'effondrer sur le sol, apparemment dans une sorte de transe extatique.
Il s'agit d'une lila, l'un des rassemblements musicaux intimes qui ont lieu chaque soir pendant le festival de musique Gnaoua annuel de la ville. Les Gnaouas (ou, en français, Gnaouas) sont une fraternité spirituelle des guérisseurs et des mystiques dont les ancêtres, animiste Africains de l'Ouest, ont été transportés au Maroc comme esclaves. Leur musique hypnotique, un mélange de sub-saharienne, berbères et arabes influences, est la clé de leurs rituels.
En plus de ces séances tardives, le festival propose des concerts de grande envergure. Du début de soirée chaque jour, des foules de gens du pays se rassemblent autour des stades de Place Moulay Hassan et d'autres places principales d'entendre des bandes de tous les coins du Nord et en Afrique de l'Ouest. Mais ce sont les lilas étoilées qui font la fête unique. Et il est difficile d'imaginer un cadre plus romantique pour eux que les escarpées, balayées par le vent fortifications qui protègent la ville de la mer.
En journée, Essaouira a un autre type de romance. Mouettes survolent les toits blanchis au soleil et s'abattent sur le rivage, où les pêcheurs trient leurs prises. Les remparts cuire au soleil. C'est le moment pour les visiteurs les plus énergiques du festival pour parcourir les souks de perles de verre, des pantoufles en cuir et des tambours. Cependant, d'autres juste sieste au cour fraîche d'un riad, en attendant que la magie d'une autre soirée de se dérouler.
